Une vieille nation qui compte en Europe

La Bretagne en Europe.La Bretagne constitue une des plus vieilles nations d’Europe qui, depuis sa création, a participé activement, aussi bien politiquement, économiquement que culturellement à l’histoire et à la formation de l’Europe. Son absorption par la France au 16è siècle l’a empêchée d’intervenir directement dans le destin européen mais elle reste connue et reconnue dans toute l’Europe comme un espace constitutif à part entière.

Avec une superficie de 34000 km2, plus de 4 millions d’habitants et un PIB supérieur à 100 milliards d’euros, la Bretagne soutient la comparaison avec de nombreux Etats européens. Une quinzaine de pays sont moins peuplés que la Bretagne, une vingtaine ont un PIB inférieur et son PIB par habitant la place parmi les espaces les plus riches de l’Europe. Premier pays agricole d’Europe, centre halieutique important, la Bretagne possède aussi des firmes industrielles majeures et surtout un tissu très dense de petites et moyennes entreprises. Ainsi, malgré les freins, les obstacles à son développement dus à l’hypercentralisme français, elle a su redevenir un espace européen dynamique.

Il est urgent de relocaliser les décisions et les pouvoirs économiques en Bretagne, afin que les Bretons puissent eux-mêmes prendre en main leur avenir économique.

— Dominig Yvon, Entrepreneur, membre des Bonnets Rouges et du Parti Breton

Un système français à bout de souffle.

Une politique européenne active.

Les Bretons ont très vite compris les possibilités offertes par le traité de Rome pour permettre d’accélérer le développement de la Bretagne. Dès les années 60, les acteurs politiques ont fait appel aux subventions européennes et mis en place des coopérations avec les espaces atlantiques proches: demande de subventions à la Banque européenne d’investissements, visite organisée de la Bretagne en 1966 pour un groupe de fonctionnaires et de parlementaires européens, création à Londres du Centre breton en 1965, création de la conférence des régions périphériques maritimes, à la suite de la réunion de Saint-Malo en 1973.

Cette action volontariste s’est poursuivie par la suite et ainsi, entre 1975 et 1987, le FEDER a attribué 300 millions d’euros à la Bretagne pour financer le réseau routier. L’ouverture d’un bureau de liaison à Bruxelles en 1988 montre toute l’importance donnée à l’Union Européenne et à l’obtention d’aides européennes comme les fonds structurels pour les zones éligibles: 2,5 milliards d’euros de 1994 à 1999, 2,2 milliards d’euros de 2000 à 2006.

Une gestion française néfaste pour la Bretagne.

La gestion française pour la Bretagne des fonds européens a donné des résultats très négatifs. Le manque de réactivité lié à une grande lourdeur administrative a conduit jusqu’à la méconnaissance des dossiers européens par le SGAR que les services régionaux sont obligés d’informer.

La Bretagne, « première région agricole française », n’arrive qu’au 16è rang pour les aides par actif agricole. La conférence nationale sur la répartition des fonds structurels en 1999 avait particulièrement pénalisé la Bretagne. La gestion des fonds de la PAC (politique agricole commune) permettrait de mettre en place de nouvelles logiques de répartition des fonds européens favorisant une agriculture plus respectueuse de l’environnement.

Un enseignement pour la réussite de tous les Bretons.

Une adhésion des Bretons à l’idée européenne.

Depuis longtemps, les Bretons ont multiplié les liens avec les autres peuples européens, notamment ceux de la façade atlantique. Cette ouverture sur l’extérieur a été au cours des siècles à la base de leur richesse.

Tout naturellement, les Bretons ont adhéré à l’idée européenne et aux valeurs qui l’animaient, que symbolise la devise de l’Union européenne : « Unité dans la diversité ».

Cette adhésion s’est manifestée lors des différents scrutins dont l’Europe a été l’enjeu :

  • Traité de Maastricht en 1992 : 58,8% de oui
  • Traité sur la Constitution européenne en 2005 : 51% de oui

Un enseignement pour la réussite de tous les Bretons.

Les Propositions du Parti Breton.

Le Parti Breton distingue deux étapes politiques pour la Bretagne dans une même démarche européenne. Des revendications immédiates et, à terme, l’organisation d’une Europe Fédérale.

Des revendications immédiates

  • Une gestion directe des fonds structurels européens par la Bretagne ainsi que des aides de la PAC (politique agricole commune).
  • Une représentation bretonne spécifique à Bruxelles avec unrenforcement important du nombre de ses délégués.
  • La présence d’un représentant breton au COREPER, le Comité des représentants permanents chargé de préparer les travaux des ministres avant les Conseils européens.
  • La création d’un « Comité breton» regroupant des représentants des différentes collectivités pour la définition des axes d’intervention et la gestion directe des fonds structurels par les Bretons.
  • Le Parti Breton, qui s’est prononcé en 2005 pour l’adoption du Traité européen sur la Constitution européenne; demande la poursuite du processus d’intégration de l’Union européenne.

Une Europe fédérale

  • Le Parti Breton adhère au projet européen qui veut éliminer les inégalités, promouvoir la diversité et combattre toutes les discriminations.
  • Pour le Parti Breton, l’Union européenne ne doit pas être simplement une zone de libre échange économique, mais l’Union européenne est d’abord le socle culturel démocratique commun à tous les Européens.
  • Le Parti Breton se prononce pour une Fédération européenne, qui n’implique pas la disparition des Etats mais la mise en place d’un Parlement européen, avec un véritable pouvoir législatif et d’un gouvernement européen.
  • Le Parti Breton demande la mise en place d’un pouvoir législatif européen complet avec deux chambres : le Parlement européen et une Assemblée représentant l’ensemble des Peuples européens.